Les stress que subissent les mères en fin de gestation ont des conséquences négatives importantes sur le développement in utéro du veau ainsi que sur sa croissance, ses défenses immunitaires et sa future production laitière.

SOUMISES AUX STRESS PENDANT LEUR TARISSEMENT, LES VACHES DONNERONT NAISSANCE A DES ANIMAUX PLUS FRAGILES ET MOINS PRODUCTIFS

Les stress que subissent les mères en fin de gestation ont des conséquences négatives importantes sur le développement in utéro du veau ainsi que sur sa croissance, ses défenses immunitaires et sa future production laitière. Pire, la production laitière de ses filles (les F2) sera également pénalisée.

Des travaux de recherche 1 ont permis de documenter les impacts du stress thermique subis par les vaches taries sur le développement de leurs veaux. Le stress thermique réduit le développement des organes dont la glande mammaire. Conséquences : ces veaux naissent plus légers, croissent moins vite et produiront moins de lait dans leur carrière. Les impacts du stress thermique sur les vaches taries sont moins immédiatement visibles que sur celles en lactation, mais ils sont bien réels et tout aussi destructifs. Leur confort pour limiter les effets du stress thermique ne devrait donc pas être négligé.

La quantité de lait des animaux ayant subi un stress thermique in utéro est diminuée d’un peu plus de 2 kg par vache et par jour en première et seconde lactation et de plus de 6 kg en troisième lactation.

Le transfert d’immunoglobulines (IgG) de la mère à son veau est également affecté quand la vache gestante est en stress thermique.

Le veau boit spontanément moins de colostrum. Ses défenses immunitaires sont diminuées et l’animal est plus sensible aux maladies. Il a, ainsi, été démontré (2) que les animaux nés de mères soumises aux stress thermique avaient une espérance de vie significativement plus courte de 11,7 mois et que leur durée de vie productive était réduite de 4,9 mois. La santé des petites-filles (les F2) est également plus fragile et leur taux de réforme en première et seconde lactation s’en ressent.

  1. Source : publications de Dado-Senn et al. dans le Journal of Dairy Science 2020 et le Journal of Animal Science 2022. ↩︎